Ton visage était crispé. Tu ne comprenais pas pourquoi. Tu es restée enfermée des heures dans ta colère. Elle a respecté ton silence. Vous rouliez depuis bientôt trois heures et tu t’es endormie. Lasse d’avoir tant pleuré, de t’être tant battue.
Quand tu t’es réveillée, la nuit était tombée. Vous rouliez vers ailleurs. Tu avais peur. Un seul sac sur le siège arrière dans lequel tu avais jeté rapidement quelques fringues, un carnet, ton mp4 et un livre.
Elle donna un coup sec dans l’auto-radio. Il commença à grésiller. Les premières notes s’égrenèrent lentement. Elle fredonna … près d’un lac, je m’étais endormie … Malgré ton angoisse, tu as laissé la musique t’envelopper, cette chanson si souvent entendue te réconfortait.
Ta grand-mère avait toujours été comme ça. Impulsive et douce à la fois. Ton cocon et ta prison.
Tu frissonnas. Elle te tendit un thermos de café. Tu esquissas un début de sourire, vite effacé par le gout âpre du café.
Tu allumas ton portable. La messagerie clignotait mais tu l’ignoras. Tu déclenchas ton appareil photo pour garder une trace de cette nuit, de la vitesse à laquelle vous la traversiez. Vos vies ne seraient plus jamais les mêmes. Tu te rendis à l’évidence. Partir était la seule solution.
J'aime beaucoup ! Et Barbara...
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