lundi 23 mars 2020

L'oranger de Séville (Citrus aurantium)




« Ras-le-bol, déprime, trouble anxio-dépressif, burn-out». Ça en a des noms ce qui lui tombe dessus ! Arrêtée deux semaines. 
Direction le sud.
Dix heures de route et vingt degrés plus tard, la voilà Plaza Santa Cruz. Ouvrir les volets, avancer sur le balcon. Un doux parfum. Et soudain revivre ! 
Ils sont là, tout autour, blancs, fleuris, embaumant à nouveau sa vie. 
L’oranger, sa madeleine à elle. 
L’oranger des rues de son enfance. 
L’oranger dans la chaleur du soir. 
L’oranger derrière lequel montent ces voix qui piaillent et cette langue qui chante. L’oranger, l'emblème de la ville. Comme ces patios privés ouverts aux regards des passants par une porte entrouverte, ces fontaines basses ornées d’azulejos et ces majestueux palais arabo-andalous. 
Pas une rue (ou presque) sans son oranger obsédant et merveilleux... Le soleil et la chaleur de Séville, emmagasinés pendant la belle saison, ont fait pousser là ces fruits lourds et parfaits. 
Le soleil et les orangers. Revenir à la sérénité, à la joie, au rire, à la vie. 
Oubliés les doutes. Oubliée la peur. Oubliées les larmes et les nuits sans sommeil. 
Elle ne pense qu’à s’enivrer. S’enivrer du parfum des orangers. Respirer. Respirer à nouveau. 
Un oranger. Et la vie va recommencer.

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